Pourquoi Bayrou ne me convainc pas…

Publié le par D.B

La côte de popularité de M. Bayrou ne cesse d’augmenter ces dernières semaines. Bayrou fait la une de la plupart des journaux et participe fièrement à un grand nombre d’émissions à la télévision.

Sa côte de popularité de cesse d’augmenter, et les sondages le mettent au niveau de Mme Royal et de M. Sarkozy.

Ainsi, il n’est plus aujourd’hui considéré comment le potentiel troisième homme de cette élection. Lefigaro.fr, dans sa une du 10 mars 2007, pose ainsi la question qui résume son ascension fulgurante et la place que F. Bayrou a dorénavant dans cette campagne : Le deuxième homme ?

L’explication de cette montée dans les sondages est intéressante à analyser.

 

Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA-Opinion explique que « comme pour tout électorat en expansion, les nouvelles catégories atteintes restent prudentes » avant de souligner à propos de l’ascension du candidat UDF, une « valse à trois temps ». D’abord, la mobilisation de son électorat traditionnel. Puis celle d’électeurs de centre gauche s’étant porté sur le oui en 2005 et perplexes sur la candidature de Ségolène Royal. Et enfin le mouvement d’une partie de l’électorat de droite pour lequel le candidat de l’UDF apparaît plus « rassurant » que Nicolas Sarkozy aux yeux duquel il représente « une forme d’aventure ».

De plus, pour bien comprendre la stratégie et les idées de M. Bayrou, il faut se remémorer son face à face avec Claire Chazal, dans le journal de 20 heure, le 02 décembre 2006, ou revoir l’émission récente de TF1 « j’ai une question à vous poser – Présenté par PPDA).

Tout à commencer en effet par ce passage dans le journal de TF1 ou M. Bayrou explique concrètement « son » idée : Ce dernier  énonce l’idée d’une union nationale, tout en se posant comme candidat « rebel », « hors système », mise à l’écart des médias, selon lui, aux services des deux candidats Sarko-Ségo.

Bayrou explique ainsi que : «…Quant on est dans une situation aussi grave que celle la (en parlant de la France) Au lieu de défaire ce qui a été fait précédemment, on va s’y mettre tous ensemble… »

Chazal : « …On voit toujours au second tour la France partagée en deux, 50/50 (droite-gauche) »

Bayrou : « …Je sais ce que vous voulez induire dans la tête des Français…En 2002, il y a eu le Front national contre le RPR…Vous êtes constamment en train de nous jouer une musique… Je vous dis que les Français se laisseront pas mener par le bout du nez vers ce choix auquel on voudrait les contraindre…Les Français ils sont les patrons de cette élection…Le seul moyen pour que ce ne soit pas comme avant 2007... »

Bayrou : « …Ils sont tout le temps sur votre plateau (Sarkozy et Royal)… »

Bayrou : « Cessez de vouloir conduire les Français vers ce choix… »

(Pour visionner la confrontation de Bayrou face à Claire Chazal – Sur le site : http://www.bayrou.tv/ allez sur Thématique : Rassemblement)

Il serait passionnant de décrypter l’ascension de Bayrou, et ainsi se demander s’il bénéficie plus de la faiblesse de Mme Royal, ou du rejet de certain envers M. Sarkozy, ou encore si ses idées attirent, mais tel n’est pas l’objet de cet article ; Toutefois si certains internautes souhaitent s’exprimer à ce propos, n’hésitez pas, vous qui lisez ces quelques lignes à vous exprimer, à exposer vos points de vue sur cette montée en puissance de François Bayrou.

Bayrou est ainsi aujourd’hui la surprise de cette campagne, la presse s’y intéresse (la presse Française mais aussi la presse étrangère : El Pais souligne que M. Bayrou est « le seul candidat capable de traire une vache et de conduire un tracteur », il est aussi un leader de parti qui se garde des rubriques people et ne met pas en avant femme et enfants » selon Süddeusche Zeitung ; L'éditorialiste du Guardian invite même ses lecteurs « à se précipiter toute affaire cessante chez leur bookmaker le plus proche pour parier tout leur argent sur François Bayrou, le prochain président français ». Suivez mon conseil, insiste-t-il, même s'il a « moins de charisme que notre prochain premier ministre britannique, Gordon Brown », il sera le « président de la France » pour la simple et bonne raison que « la moitié de ce pays hait un candidat et que l'autre moitié déteste son rival ». Le Corriere Della Serra explique cette montée de Bayrou, par le fait que le public français est « saturé de Sarkorama et de la Madone socialiste » ; Quant au Financial Times qui est à mon sens plus réaliste, ce dernier juge « difficile, même avec beaucoup d'imagination, d'envisager un scénario conduisant un candidat centriste à l'Élysée » - Sur l’intérêt de la presse Européenne vis-à-vis de Bayrou, lire l’article du Figaro :

http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070301.FIG000000190_la_presse_europeenne_se_prend_d_interet_pour_francois_bayrou_le_seul_candidat_capable_de_traire_une_vache.html

Le pari de François Bayrou, est d’incarner un vote « antisystème » qui, contrairement aux suffrages portés sur l’extrême droite et l’extrême gauche en 2002, trouverait ses prolongements dans l’exercice du pouvoir, car Bayrou est une alternative « modérée ». Le candidat de l’UDF promet donc, s’il est élu, de former un gouvernement « d’union nationale » rassemblant des personnalités de tous bords politiques.

Ses soutiens publics se multiplient tant chez les artistes ou animateurs (Patrick Sébastien) que chez les journalistes (Jean François Khan soutient personnellement F.Bayrou, alors qu’Alain Duhamel, dont on reparlera vient de se faire mettre à l’écart par France 2 ou RTL pour avoir expliqué lors d’une conférence « privée » qu’il voterait pour Bayrou, sans savoir que cela avait été filmé et mis sur internet).

 

D’après les sondages les plus récents du CSA rendu public par le Parisien et I-Télévision, François Bayrou serait crédité de 24 % des intentions de vote (+ 7 points en une semaine), talonnant ainsi Ségolène Royal (25 %, - 4) et même, fait nouveau, Nicolas Sarkozy (26 %, - 3). Même tendance selon le baromètre BVA-Orange pour la presse régionale, qui donne le candidat de l’UDF à 21 % des intentions de vote (+ 4) contre 24 % à Ségolène Royal (- 1) et 29 % à Nicolas Sarkozy (- 2). Cette dernière enquête donne même le président de l’UDF largement gagnant (55 %) s’il devait être opposé, au deuxième tour, à Nicolas Sarkozy.

La campagne prend ainsi un nouveau tournant, et le deuxième tour Sarko-Ségo, n’est plus aujourd’hui si sûr qu’auparavant, même si pour ma part, je suis persuadé qu’il en sera ainsi, et qu’un vote pour Bayrou reste un vote incohérent. Voici mon sentiment et le fruit de ma réflexion.

Pourquoi M. Bayrou ne me convainc pas, et pourquoi je trouve ses idées et propositions incohérentes :  

- Bayrou critique la droite de Sarkozy et la gauche de Royal ainsi que leurs idées, de manière virulente souvent, pourtant il explique qu’il souhaite gouverner en réunissant des membres de la droite et de la gauche (selon son raisonnement, la France doit s’entourer des meilleurs plutôt que de rester dans le clivage droite-gauche qui ne fera pas avancer les choses).

Comment gouverner avec ceux que l’on rejette, et sur quelles idées ?

           

De plus, son idée de gouverner avec les meilleurs, nécessite une adhésion des personnes concernées. Il faudrait ainsi déjà convaincre les uns et les autres de s’associer dans un même gouvernement, sous la présidence de M. Bayrou, ce qui me semble        difficilement réalisable.

Je ne pense pas que l’idée d’une union nationale, qui n’est pas neuve ni révolutionnaire, soit intéressante pour l’avenir de la France. Bayrou, en invoquant cette idée à émis   l’hypothèse de se doter d’un premier ministre de gauche (le nom de DSK a été évoqué) ou plus proche de l’UMP et de la droite (Bayrou a murmuré le nom de J.L Borloo). L’appel de Bayrou est rejeté par la gauche, la droite et par les personnes dont il évoque  le nom pour gouverner à ses côtés ; ainsi son idée perd de son sens, et semble même "s'effondrer"...

Le 22 mai 2006 : Dominique Strauss-Kahn, candidat à l'investiture PS pour 2007 à cette      date, interrogé sur un possible rapprochement avec François Bayrou, avait déjà indiqué à Lyon avoir "beaucoup d'imagination" mais considérer avant tout le président de    l'UDF   comme "un concurrent". "J'ai énormément d'imagination mais je crois que les socialistes sont socialistes et ont vocation à attirer vers eux les électeurs de M. Bayrou. Donc, nous sommes concurrents", a affirmé M. Strauss-Kahn lors d'un point-presse préalable à une rencontre avec les militants socialistes du Rhône.

DSK invité il y a quelques jours, au journal de 20H de France 2 a rejeté de manière définitive « la proposition » de Bayrou, tout en proposant à ce dernier de s’associer à Ségolène Royal pour contrer Sarkozy. Deux observations à ce propos :

Il faudra pour François Bayrou qu’il se positionne, il ne pourra rester flou sur son positionnement et sur la manière dont il gouvernera s’il été élu ;

De plus, il est certain que Bayrou, s’il continue dans sa progression représentera un élément de soutient non négligeable au deuxième tour de l’élection présidentielle, et c’est ainsi qu’en ne se positionnant ni à droite ni à gauche, Bayrou va se retrouver lui-même face à ces contradictions.

Poursuivons sur les répercussions de l’idée d’union que propose le leader centriste. François Hollande premier secrétaire du parti socialiste, a déclaré qu'il écartait, pour le parti qu’il dirige, toute idée de coalition avec le candidat centriste "Les Français attendent  de la clarté de la part des dirigeants politiques qui aspirent à les guider"...On sait bien le risque de ces grandes coalitions," "Il y doit y avoir une ligne et elle doit être respectée (...) il faut de la clarté", conclu t-il.

Il y a quelques jours, l’ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a appelé dernièrement sur France Inter à «démystifier l’opération Bayrou» et à «lever les ambiguïtés» pour éviter «le confusionnisme». Bayrou, qui fait actuellement figure de «troisième homme» dans les sondages et prône un gouvernement d’union nationale, «est   un homme de droite, il a appartenu à des gouvernements de droite, les propositions qu’il fait sont peu ou prou des propositions de droite», a déclaré Fabius, pour conclure par l’interrogation suivante : «Quelle est la crédibilité politique de M. Bayrou, qui laisse   entendre qu’il gouvernerait avec la gauche alors que la gauche dit qu’il n’en est pas     question?»

Soulignons, que comme l’explique Laurent Fabius, qu’il est vrai que F. Bayrou est effectivement un homme qui a partagé, dans les faits, des idées de droite et à passer du temps notamment en tant que ministre dans des gouvernements de droite ; De plus, les idées qu'il propose sont, à mon sens, plus de droite que de gauche.

Dans ce cas, Bayrou se doit de préciser sa ligne politique, notamment vis à vis de ses  compagnons centristes et des électeurs de l’UDF.

Enfin, le rejet est le même pour les fidèles de Mme Royal, ainsi Julien Dray explique le rejet de la gauche pour une coalition avec M. Bayrou.

(Julien Dray, porte parole de Ségolène Royal qui dénonce la politique de Bayrou: http://actualite.aol.fr/karlzero/julien-dray-l-arme-anti-bayrou-/PTFR_47508/p-p_p/player_video/video.html;jsessionid=1C416923F0C8EA5FDD7BFEC4AB40609B.LR06).

(Je cite le blog de Karl Zéro, qui vient d’ailleurs tout juste de recevoir un césar pour son film sur Chirac (sur canal plus !) car je trouve sa cyber émission « participative », très instructive,  moderne et différente de ce que l’on peut voir ailleurs).

Enfin, le camp de la droite rejette de la même manière une union avec M. Bayrou, et M. Borloo l’a expliqué clairement avant son soutient à venir à Nicolas Sarkozy (voir l’émission « riposte » -France 5- de Serge Moati :

http://www.france5.fr/ripostes/video.cfm?file=http://www.france5.fr/images/emissions/008056/19/ripostes_20070304.asx).

 

- Autre élément sur l’incohérence de l’idée de M. Bayrou, qui ne me semble pas constructive, car d’un point de vue idéologique, en effet tout le monde sait bien, que la droite et la gauche n’ont pas les mêmes idées, et la même logique quant à leurs visions de l’avenir de la France, et il faudra bien, dans un gouvernement prendre des décisions importantes qui divisent droite et gauche (par exemple sur la fiscalité, sujet qui divise la droite et la gauche, l’Etat et son rôle interventionniste ou pas, l’immigration ou la sécurité). Cela risquerait d’engendrer un immobilisme politique sur certains sujets, mais aussi des conflits rendant impossible la prise de décision et le bon fonctionnement des institutions.

           

Je pense que les citoyens prennent trop au sérieux cette élection et ces enjeux, pour voter pour un homme qui n’est pas clair dans l'orientation de ses idées, dans son programme, dans son positionnement, dans sa vision de l’avenir de la France. En effet, je vote personnellement pour une vision. On ne comprend pas bien Bayrou, et de plus il est difficile pour les électeurs, dans la posture qui est la sienne, d'anticiper les  choix qu'il pourrait faire face à des décisions importantes pour l'avenir de la France, sans comprendre son mode de raisonnement, sa logique dans la prise de décision.

Enfin, dernières observations :

- Dans le même sens, Bayrou va t-il arriver à gouverner avec autant d'hostilité autour de lui et surtout obtenir, élément important, une majorité, pour gouverner dans de bonnes conditions, aux législatives de Juin prochain ?

- Si Bayrou réunissait la droite et la gauche, et que cela se passait mal, quel serait le choix des Français sinon de voter pour les extrêmes, pour exprimer leurs mécontentements. Je pense que le bipartisme, que le clivage droite / gauche (majorité et opposition pour être plus neutre) est nécessaire, sans exclure bien sûr les autres candidats qui sont importants pour que d’autres idées s’expriment. Ainsi, la mort du pluralisme politique serait une atteinte grave à la démocratie, à mon sens, car les citoyens seraient de fait obligés de voter pour ce grand parti sous peine de voter pour les extrêmes.

- Enfin, Bayrou dans son attitude, et ses discours protestataires, démontre souvent certaines incohérences : Il critique de manière virulente la télévision qu’il soupçonne de partialité envers certains candidats (sarko-ségo), et notamment TF1 ; le même Bayrou se retrouve ensuite dans la grande émission de TF1, fière comme un coq, et participe d'ailleurs à la plupart des grandes émissions et ainsi au système qu’il ne cesse de critiquer ; ou encore quant il exprime son mécontentement face à l’éviction d’Alain Duhamel, dont on a appris par le biais d’internet son soutient au leader centriste, alors qu’il se plaint régulièrement de soutient de journalistes à Nicolas Sarkozy notamment (Sur ce point, je pense qu’Alain Duhamel est un excellent journaliste, qui va manquer à la campagne, mais qu’il est impossible pour lui de la commenter, car son objectivité serait sans cesse mis en doute, et de plus je suis d’accord avec le fait que de nombreux journalistes sans se dévoiler, peuvent soutenir tel ou tel candidat, n’est ce pas la même chose ?).

Ainsi, Bayrou ne me convainc pas, pour résumé :

1)  Du fait de son manque de cohérence et de positionnement et du flou quant à sa vision de sa politique, et de ses projets pour l’avenir de la France ;

2) Car je ne peux croire à une union nationale face à la désolidarisation des camps de droite et de gauche qui mettent à plat le système qu’il préconise ;

3) En observant le départ de son propre camp, de personnes charismatiques, qui à mon sens, ne se retrouvent plus dans la vision de Bayrou (voir le soutient de Simone Veil, le 8 mars 2007, sur le site de Nicolas Sarkozy :

http://www.sarkozy.fr/video/index.php?intChannelId=2&intVideoId=526

Voir le soutient d’André Santini à Sarkozy, sur l’excellent site, déjà cité ci dessus de Karl zéro) ;

4) Enfin, et dans le même sens, l’absence de relai du au peu de personnalités charismatiques qui l’entourent, ce qui prouve que sa personne et que ses idées ne rassemblent pas assez (observons à ce propos, que Corine Lepage souient F. Bayrou renonçant ainsi à sa candidature, ce qui démontre une démarche de F. Bayrou dans le sens d'un rassemblement autour de lui, indispensable pour plus de cohérence). 

je n’y crois pas, je pense que M. Bayrou n’est pas l’homme dont la France à besoin pour résoudre les problèmes que connaît notre pays.

Je pense, tout de même, que F. Bayrou a un rôle dans cette campagne mais qu’il n’est pas cet homme qui va redonner une impulsion à la France…

Je dénonce ainsi M. Bayrou, je n’y crois pas et pourtant il fait l’objet d’un article sur ce blog ainsi je ne peux dire qu’il ne suscite pas pour moi un réel intérêt, comme pour beaucoup de vous je l’imagine…De plus, il est évident que F. Bayrou jouera un rôle, lors du deuxième tour, son soutient pourrait coûter très cher en effet et posera la question de savoir :

Qui soutiendra F. Bayrou, Sarkozy qu’il ne cesse de critiquer avec virulence ?

Ségolène Royal et ainsi par la même, un reniement de toute une vie politique tournée vers la droite et les idées de droite ?

Au fond Bayrou peut gagner en popularité ou se perdre totalement…Je ne crois pas à une victoire…

A ceux qui sont d’accord avec mon analyse, qui n’engage que moi, dites le et laissez des commentaires.

A ceux qui pensent différemment, dites le et dites nous pourquoi vous n’êtes pas d’accord, pourquoi vous soutenez F.Bayrou et pourquoi vous pensez qu’il faudrait le soutenir.

Enfin et vous le savez, ce blog n’est pas le mien, c’est un espace libre…Un espace qui se veut un partage ou chacun peut s’exprimer, laissez une trace, inscrire un point de vue que d’autres pourront lire…

Alors n’oubliez pas de participez si vous le souhaitez et d’apporter vos commentaires…Car vous le savez, PDV est un blog qui aime s’exprimer mais qui préfère encore quant l’on s’y exprime

D.B

Je reçois de nombreux commentaires concernant ce blog, idées, observations sur mon mail personnel qui est : pdvoverblog@caramail.com ; N’hésitez pas à faire de même pour toutes observations sur ce blog et son contenu, mais vous pouvez laisser aussi vos commentaires sur ce blog directement, ils peuvent en effet intéresser les lecteurs du blog, qui sont chaque semaines plus nombreux…A bientôt…

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